Les essentiels de la loi de Finance 2024
La Loi de Finance 2024, c'est le plan financier de l'État pour cette année. Vous vous demandez probablement ce que cela implique concrètement pour vous. Pas d'inquiétude, cet article vous éclairera sur ses principaux aspects : changements fiscaux, dépenses publiques, etc. Nous vous guiderons avec des termes simples, même sans connaissances économiques. Prêt à découvrir la Loi de Finance 2024 avec nous ? C’est parti !
Maîtriser La Dépense Pour Investir Dans L’avenir
La loi de Finances 2024 vise à maîtriser les dépenses publiques pour libérer des marges de manœuvre afin d’investir dans les secteurs porteurs de croissance et d’emplois. Il prévoit des objectifs de croissance économique et de transformation structurelle importants, notamment dans les secteurs sociaux et productifs. Cependant, le contexte international difficile avec les impacts de la guerre en Ukraine, de la pandémie et du changement climatique reste un défi de taille. L'atteinte des objectifs budgétaires dépendra beaucoup de la capacité du gouvernement à mobiliser les recettes fiscales et à maintenir la discipline dans les dépenses publiques.
Les priorités du gouvernement pour 2024 sont :
Le développement du capital humain avec une hausse de 15 % du budget alloué à la santé, l’éducation et la formation professionnelle. Cela se traduira par la construction de nouvelles infrastructures scolaires et sanitaires, le recrutement de nouveaux enseignants, une revalorisation des salaires dans le secteur de la santé.
Le soutien à l’industrialisation et au développement rural avec une augmentation de 5 % du budget des ministères en charge de ces domaines. Il s’agit de dynamiser les filières porteuses comme le tourisme, l’agroalimentaire, les mines et d’améliorer l’accès aux financements pour les petites et moyennes entreprises.
La poursuite des réformes structurelles pour améliorer la gouvernance et la lutte contre la corruption. La décentralisation se poursuivra pour rapprocher l’administration des citoyens.
Le gouvernement vise à réduire le déficit public à 3 % du PIB en 2024, contre 3,2 % en 2023, en contrôlant mieux les dépenses et en améliorant la collecte des impôts.
Malgré des défis internationaux, la croissance économique devrait être de 4 % en 2024, soutenue par l'investissement privé et la progression des secteurs primaire, secondaire et tertiaire.
Cette loi de Finances ambitieuse vise à donner à Madagascar les moyens de réaliser ses objectifs pour un meilleur avenir, en soutenant l'énergie et l'initiative grâce à des choix courageux du gouvernement.
Le Changement Pour Les Impôts en 2024
Impôt sur le Revenu ou IR
Tout d'abord, le seuil de chiffre d’affaires passant au régime de l’IR passe de 200 000 000 à 400 000 000 Ariary. Ainsi, seules les personnes réalisant un chiffre d’affaires d’au moins 400 millions d’Ariary seront tenues de s’acquitter de l’IR. Cette augmentation du seuil permettra à de nombreuses petites et moyennes entreprises d’échapper à l’IR.
La loi élargit l’assujettissement à l’IR à de nouvelles catégories de contribuables, notamment :
· Les chantiers de construction d’une durée supérieure à deux mois, désormais considérés comme des établissements stables.
· Les entreprises fournissant des services et employant du personnel pendant plus de 90 jours par an.
Les entreprises pourront maintenant déduire 10 % des frais de santé de leurs employés au lieu de 5 %, ce qui réduira leurs charges salariales. Les intérêts et prêts faits par les entreprises seront dorénavant soumis à un impôt de 20 % sur le revenu, arrondi au millier d'Ariary le plus bas. D’autres modifications existent, mais il est toujours conseiller de consulter les personnes ayant une expertise dans le domaine en cas de doute.
Taxe sur la Valeur Ajoutée ou TVA
Pour 2024, la TVA va augmenter de 1 point de pourcentage, passant de 20 % à 21 % selon le projet de loi de Finances. Le gouvernement espère que cette augmentation de la TVA n’aura pas d’impact négatif sur le pouvoir d’achat des ménages ni sur la consommation globale. Cependant, certains économistes craignent que cette hausse de la TVA freine la demande des consommateurs, car les prix de certains produits et services pourraient augmenter.
D’un autre côté, le gouvernement prévoit d'allouer 100 milliards Ar de ces recettes fiscales supplémentaires au budget du ministère de la Santé publique. Ces fonds serviront à financer la gratuité des soins pour les plus démunis, à augmenter le budget des hôpitaux et centres de santé de base en milieu rural. Le gouvernement prévoit également d'affecter 50 milliards Ar au budget du ministère de l’Éducation nationale pour construire de nouvelles salles de classes, réhabiliter les infrastructures scolaires existantes et augmenter les bourses d’études pour les étudiants issus de familles modestes.
Bien que controversée, cette augmentation de 1 point de la TVA semble nécessaire pour financer des projets sociaux prioritaires, améliorer l’accès aux services de santé et d’éducation pour les populations vulnérables. Le gouvernement devra toutefois veiller à ce que les recettes fiscales supplémentaires soient utilisées de manière transparente et efficace. Les citoyens attendent également des mesures d’accompagnement pour atténuer l’impact de cette hausse de la TVA sur leur pouvoir d’achat.