Les défis et les opportunités du travail à distance dans l’économie moderne

35 % des travailleurs américains sont des salariés à distance selon un site spécialisé en statistique. C’est un mode opératoire qui commence à se vulgariser à Madagascar, même si on est loin de ce chiffre. Les remote workers, les digital nomad ou les gig worker chamboulent le marché du travail en créant à la fois des opportunités et des défis.

Les opportunités

Madagascar propose une diversité de service en matière de travailleurs à distances. La grande île regorge des développeurs web talentueux, mais elle est aussi très appréciée dans la sous-traitance du service client.

Même si le nombre de travailleurs à distance a drastiquement augmenté durant l’épidémie du COVID-19, le changement remonte à plus longtemps. Les progrès technologiques et les opportunités offertes par le travail à distance ont séduit les compagnies et les particuliers.

Une flexibilité pour les compagnies et les prestataires de service

Le remote working a vite été adopté, car il permet une flexibilité qui fût autrefois impossible. Les entreprises ont la possibilité de sous-traiter à moindre coût plusieurs activités. Cela permet à quelques travailleurs à distance localisés dans les pays en voie de développement comme Madagascar de se partager les horaires de disponibilité. Les femmes au foyer, les étudiants, bref tout le monde ont la possibilité d’obtenir un revenu.

Un marché plus important

Que ce soit un développeur Worldpress ou une employée d’un call center, le travailleur à distance offre ses services sur le marché international al. Celui-ci est beaucoup plus grand, ce qui représente une opportunité pour tout le monde. Les startups ont la possibilité d’engager les talents à moindre coût tandis que les prestataires de services sont mieux rémunérés.

De nouveaux métiers à l’horizon

Plusieurs nouveaux métiers ont maintenant fait leur apparition comme celui de community manager. Ceux-ci n’existaient pas il y a quelques décennies, mais le passage au web 2.0 les ont rendus indispensables.

Des nouvelles plateformes

Pour faciliter la recherche des sociétés et des salariés, plusieurs plateformes sont maintenant présentes sur la toile comme Fiverrr ou Upwork. D’un autre côté, l’entretien d’embauche peut être effectué sur Zoom tout comme les réunions d’affaires. La présence physique n’est plus indispensable même si quelques difficultés de communication persistent.

Les coûts de transfert d’argent international plus abordables

Selon le FMI, les frais de transfert d’argent entre les pays ont baissé grâce à la digitalisation de la finance. Les coûts avoisinent même les zéros avec l’apparition des cryptomonnaies et de la blockchain.

Ce n’est que le début

Sur son site officiel, la CNUCED a estimé que 25% des échanges dans le monde proviennent de l’économie digitale. Un chiffre qui pourrait grimper à 30% en 2030 selon itp.net. Du côté des smartphones, la possibilité de croissance est encore plus importante. Les données de exploding topics.com affirment que 6,25 milliards d’appareils sont utilisés dans le monde. Même si ce chiffre suggère que 80 % des habitants de la planète possède un téléphone capable de se connecter sur la toile, ce n’est pas le cas. La plupart des appareils sont détenus par les entreprises et certains propriétaires ont plusieurs terminaux. Dans quelques années, les résidents en zone rurale éparpillés aux quatre coins du monde auront aussi accès à la 5G.

Les défis

Une mauvaise réputation

La réputation de Madagascar est assez ternie à cause du manque de professionnalisme de certains acteurs. Certains clients étrangers ont choisi la grande île à cause du prix.

Une incertitude plus importante

Une compagnie de sous-traitance d’appel rentrant peut voir le jour rapidement dans la capitale pour ensuite mettre les clés sous la porte après 6 mois. Contrairement à l’ancien modèle, les salariés et les freelancer sont moins stables dans l’économie moderne.

Une concurrence plus rude

Comme il s’agit du marché mondial, les salariés font face à une concurrence plus intensive. Les jeunes opérateurs tchat malagasy doivent par exemple s’aligner avec des béninois ou à des camerounais. Les compagnies doivent aussi s’adapter, car les salariés quittent rapidement le navire s’ils trouvent des offres plus alléchantes.

Des régulations qui peinent à suivre le pas

Comme il s’agit d’une technologie récente, les lois ne sont pas encore bien établies. Il n’est pas rare d’entendre parler d’un copywriter ou d’un transcripteur qui a été victimes d’escroquerie. Une personne peut facilement se faire passer pour une firme canadienne et démarcher avec une société installée au pays.

Des inégalités de plus en plus accentuées

Comme il s’agit de nouvelle technologie, les écarts qui existaient dans l’ancienne économie continuent à se creuser. Si certains ont la possibilité de vivre leur rêve d’indépendance, d’autres sont forcés de supprimer des vidéos pornographiques durant 10 heures sur un site pour survivre. L’inégalité entre les régions de Madagascar se fait ressentir, mais aussi entre les classes sociales.

Un risque de burnout plus élevé

Le risque de burnout est plus important pour un freelancer qui n’est pas protégé par la loi du travail. Les remote workers doivent savoir gérer leur temps, afin que le rêve ne se transforme pas en cauchemar.