Les clichés du monde professionnel pleuvent constamment sur nous, assombrissant parfois notre journée de travail. Mais saviez-vous que ces répliques toutes faites peuvent avoir un impact négatif sur l'ambiance et la productivité ? Explorons ensemble comment éviter ces pièges verbaux pour maintenir une atmosphère de travail agréable et efficace.

Voici pour vous, un top 10 des expressions de bureau à éviter

1. La phrase toxique : « Tu as fait du bon boulot mais… »

Ce genre d’expression, utilisée en permanence, fait ressentir à l’employé ou au collègue que son travail ne vaut pas grand-chose vu les erreurs dessus. À la place, il faudrait plutôt opter pour une approche directe : « J’ai reçu ton rapport, il faut l’améliorer en abordant tels ou tels points et ce sera bon. ».

2. Les collègues qui abusent : « Je sais que tu as beaucoup de travail en ce moment, mais j’ai un dossier super urgent à traiter et à rendre dans les plus brefs délais. »

Dites-vous bien que l’incapacité de la gestion du temps de vos supérieurs ou des personnes au bureau ne constitue absolument pas une raison valable pour vous mettre sous pression. Répondez avec une phrase de ce genre : "Je suis conscient(e) de l'urgence de votre dossier. Actuellement, je suis pleinement engagé(e) sur d'autres tâches prioritaires. Pourriez-vous discuter avec [nom du supérieur ou responsable] pour trouver la meilleure manière de gérer cette situation ?"

3. La personne qui se plaint tout le temps : « Je suis au bout de ma vie. », « J’ai faim », « J’ai soif », « J’ai envie d’aller en vacances. »

Arrêtons de nous plaindre à haute voix, cela décourage les autres ! Il est vrai que nous les avons déjà toutes sorties celles-là. Ici ce n’est pas un reproche de les utiliser, mais les ondes qu’elles dégagent à notre entourage sont négatives.

4. Mr ou Mme « J’ai un travail plus important que le tien » : « Je n’ai pas le temps pour ça, désolé. »

 Cultivez l’entraide et l’esprit d’équipe ! Tout le monde a des responsabilités dans une entreprise. C’est mieux de dire que pour le moment, vous n’êtes pas disponibles, mais qu'à telle date ou à telle heure, vous le serez. Sinon, si vraiment, vous ne pouvez pas l’aider, orientez la personne vers un collègue plus approprié pour l’aider dans son travail.

5. Le coup de pression bien comme il faut : « Il faut que l’on parle. »

Chers supérieurs, arrêtez de rendre vos collaborateurs anxieux avec cette expression. Abordez directement le sujet avec ces derniers. « Sandrine, viens dans mon bureau à 14 h, nous allons apporter quelques modifications concernant le projet d'hier. ».

6. L’entreprise qui n’assume pas son dysfonctionnement : « Je sais que tu es en off, mais nous manquons d’effectif ici, viens vite ! »

Ils vont commencer par grignoter vos jours de repos, dans certaines boîtes, c'est un jour, dans d’autres deux jours. Ensuite, ce sera le tour de vos congés annuels. Stop ! Faites comprendre à l’entreprise que vous avez le droit de refuser. Effectivement, c’est à eux de mieux s’organiser au lieu de stresser les employés à faire des heures supplémentaires à chaque fois.

7. Les personnes qui s’y croient trop : « Nous sommes plus qu’une simple équipe, nous sommes une famille. »

Ni vos collègues, ni votre patron n’est votre famille (sauf pour quelques exceptions, c’est vrai). Bien que vous vous entendiez bien avec vos collègues, ce que vous leur direz pourrait se retourner contre vous. De même avec votre supérieur, si vous n’êtes plus profitable à l’entreprise, il n’aura aucun remords à se passer de vos services !

8. Le coach sportif : « Nous volons une personne qui se donne à 150 % ».

Si vous vous donnez à 150 % dès le départ, c'est contre-productif. Bien sûr, vous voulez réussir votre période d'essai et démontrer vos compétences. Mais inutile de vous épuiser à la tâche. Avancez progressivement, commencez à 65 % et augmentez à 90 % après la période d'essai. Si vous montrez à vos employeurs que vous êtes habituellement à 150 %, vous risquez de vous voir assigner davantage de travail plutôt qu'une augmentation de salaire. Et bientôt, ce sera le burnout.

9. Selon la légende : « Je reviens vers toi ».

Cette expression est à bannir pour diverses raisons :

- Nous ne savons pas quand ni comment, mais il ou elle reviendra. Évitez de le dire, soyez précis en disant que vous contacterez la personne la semaine prochaine par exemple ou bien après-demain.

- La personne n’est jamais venue vers nous, mais elle reviendra. Cela n’a aucun sens.

- Vous faites comprendre à votre interlocuteur que pour le moment, ce n’est pas important sa demande, mais que vous la traiterez quand vous le voudrez.

10. « Nous voulons collaborer avec des personnes passionnées, pas ceux qui sont là pour le salaire. »

Vous risquez très vite de vous retrouver avec un environnement de travail où vous allez vous traîner des heures supp payées. Oui, vous avez bien entendu, payé, mais pas avec de l’argent, plutôt avec de la passion et en bonus plus de travail pour vous. Pas super sympa, vous ne trouvez pas ?